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Les immenses tours de verre entourant le bassin, donnaient au site un air new-yorkais. Les dunes qui sertissaient ce que l'on appelait autrefois l'Ecrin, avaient été arasées afin de gagner de la place, et répondre aux impératifs de la densité urbaine.
Il n'y avait que peu de bateaux, car la toxicité de l'eau corrodait rapidement les coques et les peintures ne tenaient pas longtemps.

-On va voir les chutes, Papa!

-Oui mon fils, regarde, on y arrive!

Quel spectacle surprenant de voir encore les eaux usées se déversant en de brunes cascades qui s'irisaient en de magnifiques arcs-en-ciel.

-Tu crois que l'on peut se baigner papa?

-Tu veux rire mon fils! Autrefois oui, car je l'ai entendu dire. Aujourd'hui il serait dangereux de le faire, car les coquillages mutants ne pardonnent pas, ils mordent désormais et ces boues sont pires que des sables mouvants!

-Est-il vrai qu'il y avait la marée ici?

-Il y en a encore une petite grâce heureusement à tous les déversoirs qui permettent à la passe d'Hortense de ne pas se boucher...

-Papa, je ne peux plus respirer!

-C'est normal, tu as laissé ta vitre ouverte! Tu n'es vraiment pas raisonnable! Ce n'est pas parce que nous sommes en hauteur que nous ne risquons rien! Au fait tu as pris tes pastilles d'iode?