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ANNECDOTE…

Lors de nos interminables ballades, nous dégustions à la faveur des branches généreuses dépassant sur les trottoirs, quelques variétés de prunes bien savoureuses. Nous savions où trouver les reines-claudes, les prunes d’Agen, les mirabelles et autres espèces succulentes. A proximité du petit pont du Bétey, Près d’un transformateur aujourd’hui désaffecté, poussait un prunier dont les fruits allongés, de couleur jaune avaient un goût d’abricot.

Enchantés par cette  saveur toute particulière, nous parvînmes à arracher un petit gourmand qui poussait au pied et nous le replantâmes dans notre potager. Sa croissance fut rapide mais il possédait de grandes épines que nous n’avions pas aperçues sur le pied-mère…

Pendant de nombreuses saisons, nous attendîmes en vain… Il ne se passait rien, l’arbuste croissait et devenait très vigoureux, mais pas de fructification.

Huit années plus tard, un petit bouquet de fleurs apparut à la sommité d’une branche. Très impatiens, nous attendîmes la formation des fruits… Pour nous rendre compte qu’ils avaient la forme d’une poire... Il s’agissait sans doute du porte-greffe d’une ancienne variété, mais finalement, nous n’avions pas perdu au change.

De ce pont de bois, que j’ai vu une fois totalement immergé par les fortes marées, l'endroit à notablement changé. Non pas par l’urbanisation, mais par les tempêtes qui ont mis à bas des pins plus que centenaires. Ils ne sont plus que quatre ou cinq, sentinelles du temps passé et leur énorme tronc porte encore les cicatrices du gemmage d’antan. D’invasives colonies de bambous sertissent désormais le ruisseau, lui donnant, sur une petite portion de rive, un aspect exotique. Quelques ronciers