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extraterrestre dans une fourmilière. Déjà, je ne sais plus où je dois aller. Je demande mon chemin à une personne qui me paraît avenante.

-Il faut aller à l’Urbanisme, c’est cette porte !

Derrière la porte, un autre grand couloir. Là aussi, une foule d’employés s’activent sur leurs tâches…

-Vous désirez, monsieur ?

Je sens aussitôt l’autorité, la responsabilité, la précision et le professionnalisme, rien qu’au ton de la voix.

Je réitère l’objet de ma venue.

Elle me désigne un tout petit bureau, dans un couloir de passage. Elle m’indique un nombre impressionnant de chemises à consulter et les formulations s’il y a lieu. Derrière moi une foule s’agite en permanence, je ne peux pas me concentrer sur ce que je lis. Je connais les dossiers cependant, grâce aux sites extrêmement documentés des Ecocitoyens du Bassin d’Arcachon et celui de Devenir d’Andernos.

Je regarde, avant d’écrire moi-même, les doléances de mes prédécesseurs. Tous les messages abjurent de ne pas céder à la tentation de l’urbanisation à outrance. Chacun espère que ce lieu, privilégié par sa situation géographique, ne subisse pas une métamorphoses irréversible.

J’essaie d’écrire quelques mots. Le bureau est trop petit et j’ai du mal à transcrire ce que je ressens. Mon écriture et ma signature sont pratiquement  illisibles. Des gens me bousculent ; je constate que peu de résidents, malgré leur nombre, sont venus manifester leurs opinions sur ce projet… J'aurais dû envoyer mon ressenti directement par courrier au commissaire enquêteur...