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Avez-vous connu les sentiers du littoral dans les années 1990 ? C’était autre chose que ces grands boulevards actuels. Avec un sac à dos, on partait de bon matin, en short et bien chaussés « faire les sentiers ». La matte, sorte d’argile du sous-sol constituant le chemin, ne permettait le passage que d’une personne. Les baccharis en fleur et les hampes barbues de roseaux nous balayaient le visage. On arrivait parfois à des cabanes, étaient elles de pêcheurs ou de chasseurs, nous n’en savions rien. Nous y faisions une rapide halte pour boire et nous restaurer. Il y avait beaucoup de virages et l’on ne savait jamais qui pouvait vous arriver en face. Des bonjours courtois étaient échangés lors des brèves rencontres.
Des panoramas sauvages s’offraient alors à nos yeux émerveillés. Il ne reste guère plus que les prés salés d’Arès et de Lège qui conservent encore un peu cet aspect inexploré.
Autrefois, avant que la digue de Graveyron ne soit ouverte par le flot, On accédait à un sentier assez périlleux, bordé de très vieilles écluses. Le paysage était d’une beauté à couper le souffle
Vieux vis rouillé sur le parcours des écluses...