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les secours sans pouvoir se relever. L’ambulance, l’hôpital et quand il y a les moyens, la maison de retraite, avant dernier logement avant le cercueil. La demeure est fermée, les chats habitués à quémander ne trouvent plus de nourriture devant la porte hermétiquement close…
Le temps petit à petit commence son travail de sape. Une gouttière, un volet mal fermé, le squat des personnes en mal de refuge. La maison devient inhabitable. Le terrain est en friche, mais de bonnes dimensions. Sa valeur à ce jour n’est pas négligeable. Un promoteur passait par-là. Renseignements pris, les enfants justement désiraient vendre…
Un magnifique ensemble cubique, avec ses balcons en forme de boîte à chaussures à vu le jour, écrasant les bâtisses environnantes de sa masse inesthétique et faisant de l’ombre aux jardins d’agréments. Cachés dans les fourrés un vieux matou noir, aux oreilles abîmées en des combats pour survivre, regarde tristement. Il regrette, dans sa tête de chat, cette vieille dame qui le nourrissait et caressait alors.
Mais laissons là ce triste épisode pour revenir vers le centre de la ville qui se modifie à un rythme accéléré. Avant la métamorphose, voici la maison située au carrefour.
Elle était située juste au carrefour débutant la route des colonies...