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Ils sont tout maigres, efflanqués, apeurés… Lorsque l’on connaît la vie de nos braves matous, dans nos appartements et des coins les plus moelleux qu’ils adoptent pour dormir… On ne peut que leur reprocher, pour rire, la vie de nabab qu’ils mènent auprès de nous. D’ailleurs, lorsqu’ils font des bêtises, on les menace de partager la vie de leurs congénères moins favorisés.

L’association des chats du Bassin était à noter dans ce livre pour son travail et ses actions sur les infortunés félins livrés à eux-mêmes.

Nous descendons la grande allée de platanes qui mènent jusqu’à l’ancienne boîte de nuit Le Neptune. Une digue nouvelle, érigée après le passage de Xhyntia et des grandes marées, empêche le flot d’inonder le quartier.

J’ai connu le temps où, au-delà de la piscine actuelle, il n’y avait que de la lande et quelques pins. C’était le désert dans les années cinquante. Il me souvient qu’enfant, où que nous allions, la forêt immense d’Andernos et des environs, était présente partout. Mais l’air qu’elle distillait était sans commune mesure avec celui d’aujourd’hui. Il est vrai que la zone d’activité artisanale ne pollue pas beaucoup, du moins je le pense. Le bassin sent encore bon parfois et je retrouve les effluves de la pureté d’autrefois.

Là aussi des maisons s’éteignent peu à peu… Depuis le temps que nous arpentions la commune nous avons eu le loisir de voir l’évolution urbaine se modifier. Souvent il ne reste qu’une dame âgée qui nourrit des chats errants. Elle n’habite qu’une seule pièce, car elle est trop fatiguée pour se mouvoir dans les autres…

Elle regarde souvent les photos de son défunt mari  parti trop tôt… Et puis un jour, c’est le malaise, la chute et elle attend