page 27 andernos

Et j’ai l’heur de penser que nous avons hérité

D’un cadeau, d’un bijou, d’une aigue-marine,

Qu’il nous faut préserver des attaques malignes !

Hideuse boue qui t'étouffe de son linceul de deuil

Et si en ta surface tu semble toujours aussi beau,

Les passants, c’est certain, auront la larme à l’œil,

Quant des mouettes ils ne verront que corbeaux.

Dans le même registre, les municipalités  par souci d’esthétique, éradiquent régulièrement les rejets de la mer en ratissant les oreillers végétaux à l’aide de gros engins qui raclent le sol jusqu'à la matte apparente.

Et de fait, cette laisse de mer qui bordait notre littoral a disparu. Dans le souci de nettoyer en permanence les plages pour le plaisir des gens que cela dégouttait, on a fait disparaître cette frange riche d’espèces qui s’y reproduisaient.

J’adorais explorer autrefois cette richesse minuscule abritant de petits crustacés, des cailloux de toutes les couleurs, des coquillages irisés etc. Je ne parle pas de la côte océane, qui depuis toujours s’ornait de filets de pêches en plastiques et de débris en tous genres venant de pays étrangers. Les bouteilles et produits cosmétiques affichant des langues latines que je ne pouvais déchiffrer.

Alors je lance ce cri, cet appel, ce désespoir pour cette sauvegarde qui sur le bassin à une grande importance…