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J’amorçais bien entendu la célèbre pompe, vielle dame âgée que j’entretenais avec soin. Je graissais alors ses vieilles et grinçantes articulations, jusqu’à ce que le couinement disparaisse tout à fait. Que de fois l’ai-je réparée et chaque fois, je m’émerveillais de cette magie liquide et glacée sortant de son embout. Je savais que la nappe se trouvait à sept mètres. Étant un peu sourcier, je m’amusais avec une baguette de coudrier à suivre les veines qui passaient sous le terrain.
Ce qui était extraordinaire, c’est que les yeux bien fermés et donc sans aucune tentation subjective, puisque je tournais plusieurs fois sur moi-même pour ne pas tricher, je sentais la baguette monter aux endroits précis relevés les yeux grands ouverts. J’ai vu peu à peu la pollution souterraine se répandre lorsque dans le pichet en verre, l’eau devenait blanche au bout d’une journée…
Que de puits ai-je essayé de creuser à St Médard. L’eau y était certes, mais la nappe phréatique affleurait à onze mètres de profondeur. Creusant avec des petits moyens, mon tuyau de